Rémunération 2019 : et si on partageait ?
2019 ! Il est urgent de mieux partager la valeur
Si l’actualité nous a montré que les revendications sur le pouvoir d’achat étaient fortes, principalement chez les travailleurs aux revenus les plus modestes, cela ne doit pas nous faire oublier que c’est la grande majorité des salariés qui aspire à un partage plus équitable de la valeur créée par les entreprises.
Or la croissance en France va rester faible en 2019 et elle restera structurellement faible pour plusieurs années. Il est donc illusoire de penser que les entreprises se risqueront à doper durablement leur politique d’augmentation de salaires, même si l’actualité va fortement impacter les prochaines Négociations Annuelles Obligatoires.
Il faudra donc étudier d’autres pistes pour augmenter le pouvoir d’achat et surtout renforcer le sentiment d’équité chez les salariés.
Cela devra passer en particulier par une meilleure association des salariés au partage de la performance et plus généralement au partage de la valeur créée. Par chance, il existe en France plusieurs dispositifs conçus spécialement pour les salariés. Quels sont-ils et comment doivent-ils être utilisés ?
L’intéressement pour impliquer les équipes et partager la performance :
L’intéressement est une rémunération collective permettant d’associer financièrement l’ensemble des salariés aux performances de l’entreprise sur la base de critères objectifs librement choisis.
L’intéressement aux performances peut constituer un véritable outil de management, car il permet d’impliquer les équipes sur l’amélioration d’indicateurs de progrès spécifiques au métier et au projet de développement de l’entreprise. Le calcul de l’intéressement se fait généralement sur l’exercice comptable, mais il est possible de mettre en place des systèmes semestriels ou trimestriels.
Enfin l’optimisation est réelle car les primes versées sont exonérées de charges sociales (sauf CSG/CRDS), de quoi optimiser la rémunération nette et donc le pouvoir d’achat des salariés. Rappelons que dès 2019, grâce à la loi PACTE les entreprises de moins de 250 salariés n’auront plus à payer le forfait social de 20%, pour elles, le dernier frein est certainement levé !
L’actionnariat ciblé pour attirer et fidéliser les talents clés :
Pour attirer et fidéliser les talents dont l’entreprise a besoin, une politique d’association ciblée sur les personnes clés peut s’avérer extrêmement efficace. Il existe pour cela plusieurs outils.
Les BSPCE ou Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise sont particulièrement adaptés pour des jeunes sociétés en forte croissance.
Grace à ce dispositif, le gain qui sera réalisé à terme par le salarié est directement relié à la performance de l’entreprise, plus la valeur de l’entreprise augmente, plus la plus-value réalisée par le salarié sera importante.
Si l’entreprise est rentable mais que sa perspective de croissance annuelle est inférieure à 15% ou 20%, d’autres dispositifs pourront s’avérer plus pertinents, comme par exemple l’attribution d’actions de performance. Gratuites pour les salariés, leur attribution est généralement liée à la réalisation d’objectifs de performance.
L’actionnariat collectif pour renforcer la culture d’entreprise et la culture de la performance
La mise en œuvre d’un dispositif d’actionnariat accessible à l’ensemble des salariés est une démarche très engageante qui doit être préparée avec minutie tant au niveau de l’ingénierie de la solution que des messages clés à communiquer aux équipes. Il est aussi très important que ce projet soit porté par l’ensemble du management.
La société Equalis Capital spécialisée dans la création et la gestion de Fonds Commun de Placement en titres d’entreprises non cotées constate que lorsque les actionnaires sont dans l’entreprise celle-ci est plus pérenne et plus compétitive.
Son Indice Equalis qui mesure la capitalisation d’un panel de 32 entreprises non cotées pratiquant l’actionnariat salarié a progressé de 23% en 2018 et la valeur globale des entreprises du panel a doublé en 3 ans.
Plus de gagnants…
Le partage de la valeur a cela de vertueux que l’on ne peut partager que ce qu’on a gagné. L’expérience montre d’ailleurs que les actionnaires sont généralement prêts à valider le principe d’un partage de valeur complémentaire avec les salariés.
Bien sûr la mise en place de tels dispositifs ne doit pas se faire au détriment d’une politique d’augmentation des salaires fixes, ce serait une erreur. Une telle stratégie doit au contraire permettre d’augmenter significativement le nombre de salariés qui profiteront de la création de richesse.
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Co-fondateur de MCR
- Publié dans :
- Rémunération
- Étiqueté :
- intéressement, partage de valeur, performance, RÉMUNÉRATION
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